THOMAS ; your life is just a choice

made by Patchupee

« On baise ensemble, on trinque ensemble, mais on va pas tomber amoureux quand même. »

Ma naissance n’a pas été évidente, je vous l’avoue. Mes parents, de ce fait là, ont cru que je ne venais pas de la même planète qu’eux. Faut dire, je n’ai jamais rien demandé à personne. Quoique. Avant même de naître, j’étais déjà un enquiquineur de première. Ce jour là, mes parents se rendaient chez mes grands-parents maternels, qui habitaient à plus d’une centaine de kilomètres de là où nous habitions. Ma mère était enceinte juste de 8 mois mais ils trouvaient très bon de partir en voiture alors qu’ils savaient que je pouvais arriver à tout moment. Je devais sans doute déjà être rancunier. Alors qu’ils faisaient une pause sur une bordure de route, ma mère sentit comme des contractions. J’lui faisais horriblement mal, d’après ce qu’elle pouvait me raconter. Ne voulant rien dire à mon père, elle a souffert en silence. Imaginez un peu, vous êtes enceinte et au beau milieu de nulle part, vous sentez le bébé arriver presque et votre mari qui vous avez dit que c’était une mauvaise idée de faire ce voyage. Imaginez un peu la tête de votre mari s’il apprenait que vous avez des contractions. Mais ma mère ne tint pas plus de dix minutes dans une souffrance pareille. « Chéri, excuse-moi mais … mais, j’ai des contractions. Je crois que … je crois que le bébé arrive. » Imaginez sa tête. « Quoi ? Mais non … Enfin, il ne peut pas arriver maintenant, pas ici, chérie. » « Ecoute, j’y peux rien moi, j’lui ai pas demandé de rester bien sagement au chaud à c’gosse, avant de partir. » Mes parents s’échauffaient alors que la situation était plutôt grave. Ma mère hurlait de douleur et mon père, ne sachant quoi faire, brassait de l’air et hurlait plutôt sur ma mère, lui faisant la morale quant à ce voyage. « Mais fait quelque chose, merde. Tu ne vois pas que j’suis sur le point d’accoucher ? Et dans un trou perdu aussi, tiens. » Ma mère est quelqu’un d’impulsif et quand quelque chose ne se déroule pas dans le sens qu’elle veut, aussitôt, elle vous saute à la gorge. Mon père est tout le contraire. Et j’me suis toujours demandé ce qui avait plus à ma mère chez mon père. Mon père se décida enfin à vouloir abréger les souffrances de sa femme et appela les pompiers. Par chance, son téléphone captait quelque peu de réseau. « Mais vous êtes malade de faire un voyage pareil avec une femme enceinte, de 8 mois en plus, à bord. » « Vous vous arrangerez avec elle personnellement, parce que j’en ai marre de prendre tout sur la tronche, hein. » C’est vrai quoi. Cette idée de pèlerinage chez mes grands-parents, c’était l’idée de ma mère, alors qu’elle savait très bien, je pense, qu’elle était enceinte. Mais non, étant butée comme une mule, il faut toujours qu’elle fasse comme bon lui semble. C’est une bonne demi-heure plus tard que le camion de pompier fit son apparition. Ce n’était pas la circulation très dense qui les avait gêné, puisqu’aucune, ou presque, voiture ne roulait sur cette route de campagne totalement pommée. Les pompiers ne purent embarquer ma mère, qui ne faisait que de se plaindre de la douleur qu’elle ressentait. Elle ne pouvait pas bouger de la voiture, tellement mon envie de sortir de là était immense et que je ne lui laissais même pas une seconde de répit. « Je suis désolé mais vous allez devoir accoucher dans votre voiture. »

Et c’est comme ça que je vins au monde. Je sais, très original. La suite de ma vie n’a pourtant rien de très intéressant. Mes parents étaient encore jeunes lorsqu’ils m’ont eu. Et par la suite, mon père devint l’un des hommes à la cagnotte pas trop mal élevée. Ce n’était pas pour déplaire à ma mère, qui, elle, s’occupait d’affaires humanitaires. Elle voyageait à droite à gauche pour aller sauver des vies à l’autre bout du monde, entre sauvetage de baleines et centre de vaccination chez les Ethiopiens. Mais tout ceci lui plaisait. Moins à mon père et moi. Je dois dire que je n’ai pas eu d’enfance malheureuse, hormis le fait que j’avais toujours voulu avoir une petite sœur. Oui, une petite sœur. Une petite sœur dont j’aurai pu m’occuper. Que j’aurai pu protéger de tous malfaiteurs. Côté caractère, j’étais un mélange de mon père et de ma mère. Ah, pour ça, les gènes héréditaires s’étaient bien répartis. Ce n’était pas plus mal parce qu’au fond, franchement, je ne sais pas à qui j’aurais préféré ressembler, entre un père calme voire trop calme, et une mère boule de feu. J’étais un enfant très calme et sociable. Ma première année à l’école se déroula parfaitement bien, à défaut d’autres enfants, soient trop brutaux ou trop timides. A l’école, j’étais particulièrement aimé des professeurs, je ne sais pas pourquoi. Jusqu’à mon entrée au collège. Au collège, j’étais beaucoup plus aimé par les jeunes filles. En ce temps là, je ne m’intéressais pas à cela, avec des parents aussi stricts sur l’éducation et les études. Et puis ce n’est pas en 5ème que l’on rencontre l’amour de sa vie, je pense. Alors mes quatre années au collège se passèrent raisonnablement bien. Et j’dois dire que le lycée également. En dehors des études, je me passionnais pour la musique, notamment la guitare. J’me passionnais également pour la nicotine. Je commençais à fumer et ma peur bleue était que mes parents l’apprennent un jour. Si jamais cela arriverait, ils m’atomiseraient sur place. Mais ce n’est qu’un détail de ma vie singulière. Après le lycée, j’entreprenais des cours de Criminologie, pour devenir Légiste. Oui, ça m’intéressait grandement ce domaine. Au moins, en auscultant les morts, vous ne les entendrez pas se plaindre et souffrir.

Puis, il arrive un moment où l’on souffre forcément un jour. Ce n’est pas imaginable de croire quelqu’un qui vous dit qu’il n’a jamais souffert et qu’il vit dans un bonheur absolu. Surtout en amour. Ce sentiment est bien le plus compliqué et le plus douloureux que je n’ai jamais connu. Je n’y crois plus en l’amour. A quoi tout cela rime ? A quoi tout cela sert de se retrouver comme un idiot en face de la personne que l’on aime ? D’avoir les mains moites à l’idée de voir la personne aimée, tout ça parce que l’on est amoureux ? L’amour, non seulement ça rend aveugle, mais ça rend sacrément idiot. Cela faisait un an et demi que nous étions ensemble et nous filions comme qui dirait, le parfait amour. Mais cela était bien trop beau pour continuer. C’était bien trop parfait. Une histoire d’amour sans emmerdes, ce n’est pas une belle histoire d’amour, ou une histoire d’amour tout court. Jamais nous ne nous étions disputés et je trouvais même ça étrange. Et j’avais raison. Puisqu’un beau jour, j’étais alors heureux d’aller retrouver ma petite amie chez elle, lui faisant une surprise. Elle n’était pas au courant de mon arrivée et je l’avais bien deviné. Puisque lorsque j’arrivai chez elle, je la surpris au lit avec un autre homme. Pas besoin de vous faire un dessin quant à leur activité, cela ne servirait pas à grand-chose. Je ne savais pas pourquoi ma petite amie me trompait. Elle ne le savait pas non plus. C’était bien la meilleure des explications que je n’avais jamais entendu. Elle ne savait pas pourquoi. C’est dingue, quand même. On filait le parfait amour et elle trouvait encore le moins d’aller voir ailleurs. Il se passait quoi là ? Elle ne tournait pas rond cette fille. Même sa meilleure amie, prénommée Vickie ne sut me donner une explication. Bref. A partir de là, ni Vickie, sa meilleure amie, ni moi, n’avons eu des nouvelles de cette fille. Et j’dois dire que ce n’était pas plus mal. J’eus beaucoup de mal à me remettre, même si j’me doutais que cet amour fou n’allait pas durer encore longtemps. Si Vickie n’avait pas été là, j’étais sûr de tomber dans une dépression et de finir chez les fous. Mais cette charmante jeune femme qu’est Vickie prit de mes nouvelles et même si nous ne nous sommes jamais vraiment parlé du temps que j’étais avec sa meilleure amie, je dois dire que la tromperie de mon ex’, nous rapprocha, Vickie et moi. Vickie n’est pas comme toutes ces filles que j’ai pu rencontrer. Même si je ne crois plus en l’amour, c’était la seule fille que je pouvais encore supporter et qui me redonnait le sourire. Depuis, nous sommes forts proches. Mais il s’avère que l’on n’est jamais à l’abri de sentiments amoureux, pour qui que soit. Qu’on ait encore foi en l’amour ou non. Cette fille me redonne confiance en moi, me redonne envie d’aimer, mais surtout de l’aimer, elle et personne d’autre. Je n’ose rien lui avouer, ayant trop peur de tout foirer, comme avec mon ex’. Je sais très bien que cette fois-ci, c’est totalement différent. Car oui, je l'aime.

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J'm'appelle Justine. Je sais vous êtes très content d'le savoir. J'ai 18 ans. Et j'suis actuellement en train d'passer mon Bac. Mais j'trouve quand même le temps de passer par ici. (a) Sinon, j'adore les fraises et les bananes. (: J'suis fan des Beatles, de Muse et des Rita Mitsouko. :D Et je trouve que même moi étant une quiche phénoménale au foot, j'aurais mieux joué que les Bleus, Jeudi. En tout cas, j'aurais au moins courru un peu plus, tu vois. Mais malheureusement, j'ai pas pu aller à leur secours et les venir en aide sur le terrain parce que le lendemain, j'avais mon Bac à passer, tu vois, donc bon. Là, j'ferais mieux d'me taire et d'filer réviser, hein.