Et demain, je t'aimerais. [ Terminée ]

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«Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. »

«  On est des sous-produits d’un mode de vie devenu une obsession. »

J’ai toujours eu peur. D’une certaine manière, c’était presque évident. Je ne me souviens plus très bien du jour où mes yeux ont vu pour la première la lumière du jour, ni la première fois où j’ai vu, réellement. Enfin, c’est surement normal vu que je n’étais qu’un bébé, une petite portion encore un peu rouge puisque je venais de sortir du ventre de ma mère. Je ressens un étrange sensation, le simple fait d’en parler me donne des frissons ou peut-être me fait sourire. C’est une période si tranquille de notre existence. Tout semble paisible, tranquille. Rien ne présage la suite, les mauvais moments comme les bons, les difficultés comme les facilités. Cette perte de souvenir dont on aimerait pourtant garder l’existence dans notre tête. Et c’est étrange parce qu’il y a certains moments de ma vie qui sont encore très clairs. Les pires, bien évidemment. Les bons sont comme effacés de ma tête, loin derrière moi. Comme si je n’avais jamais passé de bons moments. Effrayant.

J’étais jeune. Tranquillité. Ma vie se résumait à ce simple mot. Je n’avais surement pas à me plaindre des conditions de vie dans lesquelles mes parents m’avaient élevé. Mais tout cela, ce monde là, ce n’était pas réellement pour moi. Pour tout vous dire, je n’ai jamais aimé vivre de cette manière. A l’école, même dès le début de ma scolarité, les autres parents me regardaient étrangement parce que je n’appartenais pas au même groupe social qu’eux, parce que je possédais des choses qu’ils n’avaient pas et que de toute façon, ils jalousaient ce que j’avais. Or, je ne voulais pas tout ça, je n’avais rien demandé en venant au monde. J’ai vécu avec ça, ça m’a suivit. Je n’ai pas pu y échapper, comme une contrainte que d’autres auraient vu comme un avantage. Sauf que les autres ne comprennent pas. L’argent ne fait pas le bonheur, une bonne famille en apparences n’est pas forcément une réalité. La beauté, les beaux vêtements, … ne sont que de la superficialité. Et vous voyez, je ne voulais pas appartenir à ce monde là. J’ai pourtant essayé de leur expliquer, de leur dire que ce n’était pas moi. Mais j’étais trop jeune, trop innocente, trop peu sûre de moi. Ils avaient tort en réalité. Je savais déjà beaucoup de la vie. Même à cinq ans, aussi incroyable cela puisse-t-il paraître. Disons que je n’ai jamais été une gamine dite normale. Il y avait cette particularité chez moi, cette intelligence hors du commun. Je le vivais très mal. Affreusement mal.

«  Les choses qu’on possède finissent par nous posséder. »

Je ne vous ais pas dit ? Je suis née en Irlande, mais mon père est issu d’une grande et riche famille américaine. Il a hérité de l’entreprise de son papa adoré, mon grand-père. En fait, la famille, ce n’est pas réellement quelque chose d’important pour moi alors que ça devrait l’être. La famille, c’est important dans le sens où elle est toujours là pour vous, vous aider lorsque vous vous sentez en difficulté quitte à se ruiner entièrement. Or, je savais que je n’aurais jamais une famille pareille. D’abord parce que je n’étais pas un garçon et parce qu’après moi, ma mère n’a pas voulu avoir d’autre enfant. Aussi parce que je n’étais pas la gentille petite fille qu’ils espéraient avoir. En même temps, je ne vois pas pourquoi je leur aurais facilité la vie tandis qu’ils ont facilité la mienne à bien des égards. Combien d’amis avais-je à l’époque ? Je veux dire, les vrais amis, pas ceux qu’on me refourguait dans l’espoir que je devienne une grande avocate, une grande chirurgienne ou une femme engagée dans la politique, ou encore directrice d’une grande entreprise de pharmaceutique. Je voulais réaliser mes rêves, pas les leur. Ne soyez pas étonnés si je vous dis que je les ai suivi jusqu’à New-York. J’avais peur d’être seule, j’avais peur d’être laissée pour compte. C’était idiot. Il y avait ce grand appartement qui m’attendait. J’avais juste le droit de faire mes études, de loger dedans lorsque j’aurais atteint l’université et ensuite, voler de mes propres ailes. Malgré tout, je les aimais. Tous les deux. Pour des raisons différents, mais je les aimais de la même manière et ça ne m’a jamais paru si étrange que cela finalement.

Seulement, je suis devenue une inconnue. Je ne sais pas si ce qui fait le plus mal dans tout cette histoire. Se faire expulser de sa famille parce qu’on a une particularité, croire qu’un jour, ils pourraient nous pardonner. En fait, j’ai mis beaucoup de temps pour réaliser que j’étais totalement normale et que c’était eux qui ne savaient pas vivre dans l’ère du temps. Oui, l’année de mes seize ans, j’ai eu ma première relation avec une fille. Ma meilleure amie en fait. Je venais de découvrir ma bisexualité et franchement, ça fait un drôle d’effet. On se pose des questions. Néanmoins, il faut apprendre à vivre avec son temps, réalisant par la même occasion que je n’avais rien de différent. Tellement de personnes me ressemblent, tellement de monde aime une personne de leur sexe. Cette relation n’a été que brève, suffisamment longue cependant pour que je m’aperçoive de cela. C’est passé. Je me suis retrouvée seule. Dix huit ans. Heureusement qu’ils ne m’ont pas coupé les vivres. Comment j’aurais vécu après ça ?

COLEBROOK

Après mon diplôme, j’ai décidé de partir pour de bon. Loin de New-York, de la pollution, de la foule. Je me suis découverte agoraphobe. Ou bien est-ce juste parce que je ne supportais plus la ville en elle-même. Je n’ai rien perdu d’extraordinaire, je m’en rends bien compte. En partant, j’ai aussi quitté ce qu’il me restait. Mais après tout, personne n’a cherché à me retenir. D’une certaine manière, ce n’est pas plus mal puisque c’Est-ce que je voulais depuis le début. Mon indépendance, enfin. J’ai loué un petit studio, puis maintenant, je vis dans une petite maison. Heureusement, j’ai trouvé un petit boulot dans un bar et je suis serveuse. Oui, c’est vrai, ce n’est pas bien réjouissant comme boulot. En attendant, je peux continuer mes études de médecine dans l’espoir de devenir une grande chirurgienne. C’est dur, seule encore plus. Enfin, seule. Pas totalement.

patchupee

Je ne sais pas comment je peux me qualifier ? Accro aux RPG. Tellement que je suis inscrite sur une dizaine d’entre eux alors que je passe le Bac en ce moment même. Ouais, je sais, c’est pas très raisonnable mais l’avantage c’est que je suis en vacances jusqu’en Octobre après. Enfin, si tout se passe bien et si j’ai ce foutu diplôme que j’ai déjà loupé une fois. Ouais, la grosse nulle … Bref, sinon, je m’appelle Olivia. Vous pouvez me donner toute sorte de surnoms puisque j’en ai pas réellement. J’ai 18 ans. Et pas bientôt dix neuf d’abord ! J’ai trouvé le forum sur Bazzart. Je voulais tenter soit le scénario d’Ashley Greene ou Luke Grimes et finalement, je me suis dit que j’aimerais mieux avoir mon personnage bien à moi, uniquement à moi et je pourrais le manier comme je le désire. Bon, j’vais pas vous raconter ma vie - je suis sûre que vous en avez déjà marre de toute manière - et vous dire que je vous aime déjà fort - ouais ouais, c’est vrai. Le forum est super jolie, les membres sont très accueillants et ça, c’est un excellent point je pense. Bref, il reste plus qu’à continuer dans cette voie là.