MACK • somebody to love

made by shatteredkillers

« Notre amour est comme le vent. Je ne peux pas le voir, mais je peux le sentir. »

« Rusty, ça suffit. » Malgré mes interventions, je sentais toujours ses lèvres taquines dans mon cou. Comme il le faisait si bien, il m'avait coincée contre le plan de travail de la cuisine sans que je ne puisse me défaire de son emprise, ma force étant largement moins grande que la sienne. « Mmmm ? J'écoute pas. » Ça, je le sais. Mon mari fait toujours à sa tête quand il s'agit d'aller se glisser sous les draps, étrangement. J'essaie à nouveau de le repousser, en vain et pour savourer sa victoire, il s'attaque à mes lèvres. Les siennes sont chaudes, douces et sucrées. Je les reconnaîtrais parmi milles car à chaque fois, alors que je crois que ce n'est plus possible après tant de temps, elles arrivent à me surprendre et à me clouer le bec. « Rusty, je dois vraiment aller travailler, arrête ça... » Je l'entends ricaner contre mes lèvres. Ouh, le malin, il va passer un sale quart d'heure ce soir, ça c'est certain. « Tu étais presque convaincante, Mack. Maintenant, laisse-moi te faire l'amour. Dix minutes. » Il s'acharne à me retirer mon uniforme et, je ne sais comment, il réussit. Exaspérée, je le laisse me saisir par les fesses pour m'asseoir sur le comptoir de la cuisine, l'air boudeuse. « Oh non, pas dans la cuisine, Rusty ! Et tu as précisément huit minutes, mec. » Alors que ses lèvres rejoignent doucement ma poitrine, je sens un sourire se peindre sur son visage et voilà qu'agile, il me retire mon soutien-gorge. Ça y est, je suis carrément foutue. Une fois que les vêtements ont volé, Rusty me prend délicatement dans ses bras et feignant de soulever une plume, il m'emmène jusqu'à notre chambre et me pose avec mille précautions sur notre grand lit. C'est précisément dans ces moments-là qu'il arrive à me rappeler pourquoi je suis tombée amoureuse de lui. Dans ses bras, j'ai l'impression d'être aussi fragile que du verre tant il est doux et délicat. Cette façon qu'il a de poser ses mains sur mon corps, ses grandes mains halées, m'étonne sans cesse jour après jour. Nous nous complétons si bien et si mal à la fois que j'en ai parfois de grands frissons exaltants.

Trente longues minutes plus tard, je suis toujours étendue dans notre lit, la tête posée sur le torse de Rusty. « Pfff, t'es malin. T'avais dit dix minutes et t'en as pris trente. Je suis en retard, là. » Mon mari prend une mine faussement choquée et je ne tarde pas à entendre son si joli rire. Je le regarde se moquer de moi, tout de même amusée malgré la situation. Il se contente de bouger un peu de façon à être au dessus de moi et rieur, il m'embrasse tendrement. « T'es naïve, ma vieille. » Je feins de le gifler et éclate de rire à mon tour. Lorsque j'observe attentivement son visage, et je le fais au moins quarante fois par jour, j'ai l'impression de redécouvrir son visage à chaque fois. Quand je crois connaître chaque facette de sa personnalité, il en profite pour me surprendre. Quand je lui dis qu'il manque de romantisme, il me prépare un souper aux chandelles et m'emmène prendre un bain chaud avec lui. Il est l'océan de mystère dans lequel je me noie volontiers à chaque jour de mon existence depuis qu'il y est entré. « Tu diras qu'un de tes pneus a crevé. » Moqueur, il me lâche ça alors que je suis prête à partir, à nouveau. J'attrape mes clés et lui plaque un baiser furtif sur les lèvres, mais lui ne s'en contente pas. Rusty m'attire doucement à lui et je me fais prendre à le laisser m'embrasser tendrement. Il pose finalement un baiser sur le bout de mon nez et me laisse filer, narquois. Au moment où je franchis le seuil de la porte, je me retourne juste avant de la fermer et lui lance : « Je t'aime. » Je ne crois pas qu'il m'ait entendue. Je n'aime pas le dire car j'ai l'impression que c'est devenu trop facile de le dire, en 2010. Ces mots n'ont plus la même importance qu'ils avaient autrefois. Je n'aime pas non plus le dire parce que ce n'est carrément pas assez fort pour exprimer le méli-mélo d'émotions qui fusionnent en moi.

patchupee

Hello, ici Caroe à l'appareil. *sbaff* J'ai, on va dire, dix-huit ans, puisque c'est mon anniversaire dans moins de deux semaines. On va pas faire chier pour quelques jours, hein ? Bon, je suis pas douée pour me présenter. Je préfère nettement les formulaires impersonnels *resbaff*. Sans blague, je crois pas pouvoir dire autre chose sur moi qui soit intéressant. Ah, je suis une fille. SURPRISEEE. *OUT*